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Livre 1 |
Guide des égarés
Résumé
C’est à la question : "Qu’est-ce que je fais là ?" que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur.
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Ormesson Jean D' |
2016 |
Littérature |
15 |
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Livre 1 |
Car nous venons tous du pays de notre enfance
Résumé
Comme à l'approche d'un pays lointain je fermerai les yeux, tu me prendras la main pour me ramener quelques instants quelques instants seulement au pays de mon enfance.
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Salomé Jacques |
2000 |
Littérature |
9 |
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Livre 0 |
Son odeur après la pluie
Résumé
C'est une histoire d'amour, de vie et de mort. Sur quel autre trépied la littérature danse-t-elle depuis des siècles ? Dans Son odeur après la pluie, ce trépied, de surcroît, est instable car il unit deux êtres n'appartenant pas à la même espèce : un homme et son chien. Un bouvier bernois qui, en même temps qu'il grandit, prend, dans tous les sens du terme, une place toujours plus essentielle dans la vie du narrateur.Ubac, c'est son nom (la recherche du juste nom est à elle seule une aventure), n'est pas le personnage central de ce livre, Cédric Sapin-Defour, son maître, encore moins. D'ailleurs, il ne veut pas qu'on le considère comme un maître. Le héros, c'est leur lien. Ce lien unique, évident et, pour qui l'a exploré, surpassant tellement d'autres relations. Ce lien illisible et inutile pour ceux à qui la compagnie des chiens n'évoque rien. Au gré de treize années de vie commune, le lecteur est invité à tanguer entre la conviction des uns et l'incompréhension voire la répulsion des autres ; mais nul besoin d'être un homme à chiens pour être pris par cette histoire car si pareil échange est inimitable, il est tout autant universel. Certaines pages, Ubac pue le chien, les suivantes, on oublie qu'il en est un et l'on observe ces deux êtres s'aimant tout simplement.C'est bien d'amour dont il est question. Un amour incertain, sans réponse mais qui, se passant de mots, nous tient en haleine. C'est bien de vie dont il est question. Une vie intense, inquiète et rieuse où tout va plus vite et qu'il s'agit de retenir. C'est bien de mort dont il est question. Cette chose dont on ne voudrait pas mais qui donne à l'existence toute sa substance. Et ce fichu manque. Ces griffes que l'on croit entendre sur le plancher et cette odeur, malgré la pluie, à jamais disparue.
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Sapin-Defour Cédric |
2023 |
Littérature |
86 |
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Livre 1 |
Une vie heureuse
Résumé
Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu’elle a dix ans. Elle a toujours vécu là, rue Jean-Pierre Timbaud, au cœur de Paris, à l’exception de trois ans : de 1942 à 1945. Cet appartement, c’est sa vie qui défile devant nos yeux. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu. Les disques d’or de son fils unique, Richard, batteur du groupe Téléphone. Les photos de ses cinq sœurs, Ginette est la cadette, des petits-enfants, des arrière-petits-enfants. Les dessins des écoliers, à qui elle raconte désormais son histoire, tous les jours, aux quatre coins de la France. Et même les meubles qu’ont laissés les « collabos ». Ginette nous fait la visite. On traverse le temps : l’atelier de confection de son père, la guerre, ce mari adorable et blagueur. Les marchés, qui l’ont sauvée. Et les camps qui affleurent à chaque page, à chaque pas. Mais Ginette, c’est la vie ! Le grand présent. « On me demande pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j’ai tout pour être heureuse ! »
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Kolinka Ginette |
2023 |
Littérature |
32 |
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Livre 1 |
Continent du Tout et du presque Rien (Le) (Roman)
Résumé
Maurice Boyer, issu d'un modeste milieu rural français, arrive à Paris pour entamer des études d'ethnologie à la Sorbonne. Il rêve de mettre ses pas dans ceux de son maître, Georges Balandier. Il part pour ses recherches doctorales dans un village du Togo. Il y restera deux ans. Ce sera le grand choc de sa vie. Des années après ce voyage, il sait ce qu'il doit à ce séjour et qu'il a laissé là-bas la part la plus secrète de son âme. C'est le roman d'une rencontre, d'une quête : comment regarde-t-on l'autre, comment l'invente-t-on, comme écrit-on son histoire ? Sami Tchak décrit magnifiquement la façon dont l'ethnologue, le voyageur, l'érudit se sont installés en Afrique, le regard qu'ils ont porté, l'imaginaire qu'ils ont construit, le Continent qu'ils ont inventé.
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Tchak Sami |
2021 |
Littérature |
83 |
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Livre 1 |
Il n'y a pas de Ajar (Monologue contre l'identité)
Résumé
"Dans ce monologue, un homme mystérieux affirme être le fils d'Emile Ajar, pseudonyme sous lequel Romain Gary a écrit notamment La vie devant soi. Cet enfant de père inventé demande à celui qui l'écoute : es-tu le fils de ta lignée ou celui des livres que tu as lus? En interrogeant la filiation et le poids des héritages, il revisite l'univers de l'écrivain, celui de la Kabbale, de la Bible, de l'humour juif...mais aussi les débats politiques d'aujourd'hui, enfermés dans les tribalismes d'exclusion et les compétitions victimaires. Et si Gary/Ajar étaient les meilleures antidotes aux obsessions identitaires et mortifères du moment ?"
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Horvilleur Delphine |
2022 |
Littérature |
25 |
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Livre 1 |
Quand tu écouteras cette chanson
Résumé
Le 18 août 2021, j¹ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l¹Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu¹il n¹en sait pas grand-chose. Comment l¹appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment. Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ? Celle d¹une jeune fille, qui n¹aura pour tout voyage qu¹un escalier à monter et à descendre, moins d¹une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l¹imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J¹imaginais la nuit propice à accueillir l¹absence d¹Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s¹est habitée, éclairée de reflets ; au cœur de l¹Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver
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Lafon Lola |
2022 |
Littérature |
31 |
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Livre 1 |
Exportés (Les)
Résumé
Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961. On pourrait la dire "immigrée" ou "réfugiée" . Mais ce serait ignorer la vérité sur son départ d'un pays dont nul n'était censé pouvoir s'échapper. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont été "exportés" . Tels des marchandises, ils ont été évalués, monnayés, vendus à l'étranger. Comment, en plein coeur de l'Europe, des êtres humains ont-ils pu faire l'objet d'un tel trafic ? Les archives des services secrets roumains révèlent l'innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, dans ma famille, on ne nommait plus, les juifs. Moi qui suis née en France, j'ai voulu retourner de l'autre côté du rideau de fer. Comprendre qui nous étions, reconstituer les souvenirs d'une dynastie prestigieuse, la féroce déchéance de membres influents du Parti, le rôle d'un obscur passeur, les brûlures d'un exil forcé. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé.
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Devillers Sonia |
2022 |
Littérature |
42 |
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Livre 1 |
Plus précieuse des marchandises (La) (Un conte)
Résumé
Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons... Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale. La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
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Grumberg Jean-Claude |
2019 |
Littérature |
37 |
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Livre 1 |
Je connais gens de toutes sortes
Résumé
Vogue, Le Point, Le Mondeà depuis les années soixante-dix, Philippe Labro, journaliste, écrivain, "homme de média" comme on dit, s'est frotté à ce que l'on fait de mieux. Des artistes, politiques, vedettes en tous genres. Je connais gens de toutes sortes est un recueil des meilleurs portraits écrits par Philippe Labro pour ces journaux. Que de figures du siècle ! Ici, Philippe Labro rencontre Kennedy ou Mitterrand, là Hemingway ou Malraux, ici encore Jean-Jacques Goldman ou Platini. À chaque portrait, Labro cherche l'homme. Ce journaliste ne peut s'empêcher d'être écrivain. C'est d'ailleurs ce qui rend ces portraits encore lisibles, touchants et, la plupart du temps, drôles. Son œil capture le détail physique signifiant. Tout de suite, l'homme apparaît. C'est Modiano et sa maladresse nonchalante, les paupières rougies plissées de Mitterrand malade, Jean-Luc Godard un journal vissé sous la manche de son trench-coat, le naturel intégral d'un Jack Nicholson, les épaules trop larges du veston de Rocard, les silences éloquents de Malraux. Voyez comme Labro est écrivain, c'est toujours la matière humaine qu'il scrute et pétrit. Notez que l'auteur a tenu à rajouter dans cet album souvenir une postface à chaque portrait où il reconsidère le temps qui s'est écoulé depuis. En creux, à travers les portraits de tant d'hommes différents, c'est aussi Labro, un homme affable portant des bretelles, qui se livre et qui tente de conjurer le temps qui passe par l'écriture. --Denis Gombert
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Labro Philippe |
2002 |
Littérature |
44 |
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Livre 1 |
Tendre narrateur (Le) (Discours du Nobel et autres textes)
Résumé
Après le succès international des Livres de Jakob, fresque historique et philosophique de plus de mille pages, voici un petit livre qui permettra au lecteur français de découvrir la pensée et l’œuvre d'Olga Tobarczuk, lauréate atypique du prix Nobel de littérature. Dans son discours de réception, la romancière polonaise fait entendre une parole à la fois terriblement lucide, engagée et porteuse d'espérance. L'Académie de Suède a salué en elle "une imagination narrative qui, avec une passion encyclopédique", nous montre "le franchissement des frontières" comme l'une des formes de la vie. Suivi de deux textes inédits : "Les Travaux d'Hermès, ou comment chaque jour, les traducteurs sauvent le monde", et "La Fenêtre", à propos du confinement de 2020. Olga Tokarczuk est née en Pologne en 1962. Elle a étudié la psychologie à l'Université de Varsovie.
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Tokarczuk Olga |
2020 |
Littérature |
26 |
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Livre 1 |
C'est une chose étrange à la fin que le monde (Roman)
Résumé
Qu’est-ce que la vie et d’où vient-elle ? Comment fonctionne l’univers ? Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? Des mathématiciens aux philosophes grecs, à Einstein et à la théorie des quanta, en passant par Newton et Darwin, voilà déjà trois mille ans que les hommes s’efforcent de répondre à ces questions. L’histoire s’est accélérée depuis trois ou quatre siècles. Nous sommes entrés dans l’âge moderne et postmoderne. La science, la technique, les chiffres ont conquis la planète. Il semble que la raison l’ait emporté. Elle a permis aux hommes de remplacer les dieux à la tête des affaires du monde. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Dieu est-il à reléguer au musée des gloires étrangères et des puissances déchues ? La vie a-t-elle un sens ou est-elle une parenthèse entre deux néants ? Est-il permis d’espérer quoi que ce soit au-delà de la mort ? Avec les mots les plus simples et les plus clairs, avec une rigueur mêlée de gaieté, Jean d’Ormesson aborde de façon neuve ces problèmes de toujours et raconte au lecteur le roman fabuleux de l'univers et des hommes. "Un beau matin de juillet, je me suis demandé d'où nous venions, où nous allions et ce que nous faisions sur cette terre ? Pourquoi y-a-t-il quelque chose au lieu de rien ? " Jean d'Ormesson aime les voyages, les bains de mer, les livres, tous les plaisirs de l'existence. Il s'interroge aussi sur le mystère de nos destinées et il esquisse le roman de la vie, de l'Histoire, de l'idée de Dieu. Il nous parle avec simplicité et gaité et il nous propose quelques recettes d'espérances et de bonheur.
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Ormesson Jean D' |
2010 |
Littérature |
34 |
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Livre 1 |
L'Art presque perdu de ne rien faire
Résumé
La nonchalance est une affaire de connaisseur. « J'étais devenu un spécialiste mondial de la sieste », révèle Dany Laferrière dès le début de son livre. Cela n'interdit pas de lire et de réfléchir û la sieste y est, au contraire, propice. Elle permet aux pensées de jaillir, s'attachant aux petites et aux grandes choses, aux rêves et aux lectures. Dany Laferrière nous parle d'Obama et de l'Histoire, de ses premières amours nimbées d'un parfum d'ilang-ilang, de Salinger et de Borges, de la guitare hawaïenne, du nomadisme et de la vie, car cet Art presque perdu de ne rien faire est, ni plus ni moins, un art de vivre.
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Laferrière Dany |
2014 |
Littérature |
27 |
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Livre 1 |
Élise sur les chemins
Résumé
Pourquoi l'amour picote ? Pourquoi l'amour rend sotte ? Parfois, j'ai envie de me cacher Alors je descends jusqu'à la rivière Je cherche mon trou de vipère Je m'y enfoui et je m'y terre
Élise vit dans la colline, au sein d'une famille libertaire parfois sauvage, souvent joyeuse. ce qu'elle sait, elle l'a appris de ses frères et sœurs, des arbres et des sentes, des rivières et des combes. Mais un jour sur les conseils d'une femme-serpent, la jeune fille quitte ses terres pour retrouver deux aînés vagabonds. Elle se lance à la découverte d'un monde où réel et fantastique se mêlent amoureusement.
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Cournut Bérengère |
2021 |
Littérature |
30 |
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Livre 1 |
Je suis une fille sans histoire
Résumé
« Une bonne histoire, aujourd’hui encore, c’est souvent l’histoire d’un mec qui fait des trucs. Et si ça peut être un peu violent, si ça peut inclure de la viande, une carabine et des lances, c’est mieux... »
Mais quelle place accorde-t-on dans ces histoires aux personnages féminins et à la représentation de leur corps ? Alice Zeniter déconstruit le modèle du héros et révèle la manière dont on façonne les grands récits depuis l’Antiquité. De la littérature au discours politique, elle nous raconte avec humour et lucidité les rouages de la fabrique des histoires et le pouvoir de la fiction.
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Zeniter Alice |
2021 |
Littérature |
28 |
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Livre 1 |
Vivonne (Roman)
Résumé
Alors qu'un typhon dévaste l'Ile-de-France, l'éditeur Alexandre Garnier contemple le cataclysme meurtrier depuis son bureau, rue de l'Odéon : une rivière de boue coule sous ses fenêtres, des rats surgissent des égouts. Le passé aussi remonte à la surface. Devant ce spectacle de fin du monde, Garnier se souvient de sa jeunesse et surtout de son ami, le poète Adrien Vivonne, auteur entre autres de Danser dans les ruines en évitant les balles. Garnier a publié ses livres avant que celui-ci ne disparaisse mystérieusement en 2008, il y a presque vingt ans. Qu'est devenu Vivonne ? Partout en Europe, la "balkanisation climatique" sévit et les milices s'affrontent tandis que la multiplication des cyberattaques fait craindre une Grande Panne. Lancé à la poursuite de Vivonne, Garnier essaie de le retrouver avant que tout ne s'effondre. Est-il possible, comme semblent le croire de plus en plus de lecteurs dans le chaos ambiant, que Vivonne ait trouvé un passage vers un monde plus apaisé et que la solution soit au coeur de ses poèmes ?
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Leroy Jérôme |
2021 |
Littérature |
40 |
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Livre 1 |
Mémoires d'un juge trop indépendant
Résumé
Boulin, Urba, Elf, les frégates de Taïwan, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Karachi, Balkanyà Le juge Van Ruymbeke a instruit pendant plus de quarante ans les grandes affaires financières qui ont secoué notre République. Tenace et libre, il est la figure emblématique de la lutte anticorruption. Dans ces mémoires vibrantes, animé par sa si chère indépendance, il raconte la manière dont il s’est attaqué aux sphères du pouvoir et au financement illégal des partis politiques. Engagé dans la lutte contre les paradis fiscaux, Renaud Van Ruymbeke fait des propositions pour traquer l’argent sale et réformer durablement la justice française. Voici le parcours d’un homme déterminé à se battre pour une justice égale pour tous.
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Van Ruymbeke Renaud |
2021 |
Littérature |
29 |
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Livre 1 |
Rafle des notables (la)
Résumé
La Rafle des notables revient sur un épisode de l’Occupation, peu connu du grand public, où le grand-père paternel d’Anne Sinclair s’est trouvé entraîné. En décembre 1941, les Allemands arrêtent 743 Juifs français, chefs d’entreprise, avocats, écrivains, magistrats : une population privilégiée (d’où le surnom de « notables »). Ils y adjoignent 300 juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy. Ils les enferment tous au camp de Compiègne, sous administration allemande, et qui était un vrai camp de concentration nazi en France, avec famine, manque d’hygiène, maladies, conditions de vie épouvantables par un des hivers les plus froids de la guerre. Une cinquantaine décède dans le camp. Le but est l’extermination, et de fait, c’est de ce camp que partira, en mars 1942, le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz (avant juillet 1942 et la Rafle du Vel d’hiv). Le grand-père paternel d’Anne Sinclair, Léonce, petit chef d’entreprise, a été arrêté, interné à Compiègne et sauvé de la déportation car il était tombé très malade et avait été transféré û toujours détenu - à l’hôpital du Val-de-Grâce d’où sa femme a réussi à le sortir. Ils se cacheront jusqu’à la Libération où il est mort à 63 ans des suites de son internement. L’auteur, qui recherchait des documents sur cette partie de la famille, a trouvé quelques éléments sur ce grand-père (en cahier photo dans le livre). Mais elle a surtout découvert un chapitre méconnu de la persécution sous l’Occupation qu’elle a voulu raconter. Elle redonne vie à ces prisonniers qui, pour la plupart, terminèrent ce sinistre périple dans une chambre à gaz. Elle décrit la vie quotidienne dans le camp entre des bourgeois assimilés à la France depuis des générations et qui ne comprennent pas pourquoi on les affame et les enferme, et des juifs étrangers qui ont l’habitude des persécutions. Peu à peu, la force abandonne les prisonniers, la famine les tue à petit feu, la vermine les attaque, la gangrène s’installe. Son livre raconte avec émotion cette descente aux enfers où la figure du grand-père illustre un récit très personnel et inédit où l’enquête personnelle et familiale rejoint l’enquête historique.
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Sinclair Anne |
0 |
Littérature |
39 |
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Livre 1 |
Perroquet qui m'aimait (Le) (Une histoire vraie)
Résumé
Quand Joanna Burger, une des plus grandes ornithologues contemporaines, recueille Tiko, un perroquet de bientôt 30 ans (ce qui est jeune pour les perroquets), elle est loin d’imaginer dans quelle histoire d’amour absolue elle se lance. Tout d’abord il lui faudra apprivoiser un animal farouche et méfiant, bouleversé par la mort de ses précédentes propriétaires, puis vivre avec un oiseau au caractère soupe au lait, souvent drôle, parfois tyrannique, toujours intelligent, et surtout amoureux. Tiko construit des nids pour Joanna et lui sous les commodes, chasse de la chambre conjugale Mike, le mari de Joanna, mais c’est aussi un être fidèle, profondément social, lié, comme il le serait dans la nature, à son groupe û Joanna, Mike et quelques autres û, qu’il protège avec courage envers et contre tout. Un étonnant récit sentimental, où Joanna Burger, n’oubliant pas qu’elle reste une scientifique, nous livre quelques-unes des découvertes que Tiko lui a permis de faire, sur les perroquets comme sur l’espèce humaine.
Joanna Burger est écoéthologiste, professeur émérite de biologie à l’université Rutgers, spécialiste du comportement animal. Elle travaille également sur les perturbateurs endocriniens et les conséquences de la pollution sur les animaux et l’environnement.
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Burger Joanna |
2020 |
Littérature |
36 |
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Livre 1 |
Je me souviens
Résumé
C'est souvent entre amis que l'on ressuscite ce genre de souvenirs. Personnels bien que communs à tous, constitutifs de notre petite histoire, pas vraiment de la grande, et pourtant...
De Bobet à Bombard, de Bobino aux billes de la récré, de Cesarem legato alacrem eorum à Gaston / y'a l'téléfon / qui son', avec un détour par Rintintin, Zappy Max, les "p'tits trous" des tickets de métro, les débuts de Johnny, Email Diamant, Louis Caput, et Ploum Ploum Tra la la, Georges Perec enfile ces "impalpables petites nostalgies" comme des perles.
Apparaît alors un de ces colliers d'enfants colorés, bigarrés, émouvants par leur irrégularité maladroite, et que l'on chérit déjà comme le souvenir-symbole d'un passé heureux.
Réunis entre 1973 et 1977, ces souvenirs minuscules et ordinaires "arrachés à l'insignifiance" rassemblent des instants, bribes et lambeaux d'une réalité dont Perec fut le témoin entre sa dixième et sa vingt-cinquième année, soit entre 1946 et 1961.
Ils furent rédigés entre le prix Renaudot qu'il reçut pour son premier roman, Les Choses (1965) et le prix Médicis pour La Vie mode d'emploi (1978). --Laure Anciel
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Perec Georges |
2019 |
Littérature |
38 |